Parlons mobilité dans le sud touraine

Une trentaine de participants ont échangé, jeudi 19 juin, sur les enjeux d’accessibilité et de transition dans les territoires peu desservis. Objectif : mettre en débat les politiques de mobilité en milieu rural, dans un contexte de flambée des coûts et de raréfaction des alternatives à la voiture individuelle .Parmi les intervenants, trois élus écologistes ont pris la parole :Sabrina Hamadi et François Lafourcade, conseillers départementaux Ecologistes et Citoyens, Gaëlle Lahoreau, vice-présidente du conseil régional. Tous trois ont présenté les compétences respectives de leur collectivité en matière de transports, tout en insistant sur les réalités sociales : le coût d’usage d’un véhicule personnel représenterait entre 10 et 15 % du budget d’un ménage, un poids d’autant plus lourd pour les foyers modestes ou les personnes isolées. Les discussions ont rapidement porté sur des situations concrètes. Plusieurs participants ont évoqué l’exclusion silencieuse que provoque l’absence de solutions de transport dans certaines communes, notamment pour les personnes en situation de handicap ou en grande précarité. Ont également été abordés :

  • l’élargissement contesté de la RD943 entre Tours et Loches
  • la différence de tarification entre car et train sur le Tours-Loches
  • le rôle méconnu du péage ferroviaire — un coût supporté par la Région à chaque passage de train, versé à SNCF Réseau.
Une réunion publique à Loches le 2 juillet permettra de poursuivre ces échanges dans le cadre de la concertation sur le SERM (Service Express Régional Métropolitain), projet structurant porté notamment par Emmanuel Denis à l’échelle de la métropole tourangelle et du département.

En seconde partie de soirée, deux ateliers ont permis de faire émerger les besoins exprimés par les habitant·es :

  • les problèmes concrets rencontrés au quotidien (rareté des dessertes, manque d’intermodalité, inégalités d’accès)
  • les perspectives souhaitées à moyen et long terme (retour du train, transports solidaires, mobilités douces)
La rencontre, saluée pour sa convivialité, a été marquée par une forte participation du Lochois ainsi que par la présence de militant·es écologistes de Tours, Mettray et Sainte-Maure. Pour les organisateurs, ce format de débat en territoire rural est appelé à se renouveler, dans une logique d’écoute et de construction partagée.