STMicroelectronics à Tours : les Écologistes aux côtés des salarié·e·s pour défendre l'avenir du site

Ces derniers jours, l’inquiétude grandit autour de l’avenir du site STMicroelectronics à Tours. L’entreprise a annoncé vouloir transférer en Italie la ligne de production du nitrure de gallium (GaN), une technologie clé de l’électronique de puissance qui était censée sécuriser l’avenir du site

Face à cette menace, une délégation d’élus du territoire – dont Charles Fournier, député de Tours, et Emmanuel Denis, maire de Tours – a été reçue à Matignon pour demander des garanties au gouvernement après plusieurs mois d’alerte. Cette mobilisation est essentielle, parce que STMicroelectronics est le plus grand employeur privé d'Indre-et-Loire, pour un site qui fait travailler des centaines de familles tourangelles. Jusqu’à 400 emplois directs sont concernés. 

L'usine est au cœur d’un écosystème technologique d’excellence articulé autour du CERTeM, qui associe laboratoires publics, industriels et collectivités sur des recherches de pointe : efficacité énergétique, micro-systèmes intégrés, électronique de puissance. 

Si la production part, c’est tout l’équilibre du site qui vacille. Les emplois et compétences locales sont menacés, mais aussi la filière française de la microélectronique, dans un secteur hautement stratégique pour notre souveraineté, dans le contexte international erratique que nous traversons.

Avec les autres élus, Emmanuel Denis et Charles Fournier ont porté trois exigences claires 
La transparence sur la feuille de route industrielle de STMicroelectronics à Tours ; 
La nécessité pour l’État, actionnaire à 27% de l’entreprise avec l’Etat italien, de réaffirmer son rôle de stratège en apportant à la fois une visibilité et une trajectoire pour le site et la filière ; 
La conditionnalité des soutiens publics à des engagements concrets sur l’emploi, l’investissement et la production. Mais il ne s’agit pas seulement de sauver l’existant. 

Demain, la microélectronique devra évoluer pour répondre aux défis de la transition écologique
En réduisant son empreinte environnementale
En contribuant au développement de solutions sobres et durables (low-tech, efficacité énergétique), 
En orientant l’innovation vers des usages réellement utiles à la société et en arrêtant la course folle à la miniaturisation, qui a déjà atteint un plancher de verre. 

Défendre STMicro à Tours, c’est défendre à la fois des emplois locaux, des compétences uniques qui bénéficient à tout le territoire, le maintien en France d’une entreprise stratégique, et la possibilité d’une filière microélectronique française au service de la transition écologique.