Protection de l'enfance : Anne-Claude Moisan-Lefebvre au Conseil Départemental
Anne-Claude exerce sa vigilance au Conseil Départemental en particulier sur les politiques de protection de l'enfance dont on sait les graves insuffisances au niveau national, mais aussi dans l'Indre.
Son intervention lors de la session du 24 novembre, mettant en cause l'image de bons "gestionnaires" que s'attribue Marc Fleuret, a été particulièrement remarquée.
" Nous avons vu à la lecture de la Décision Modificative 2 que des crédits de paiement de plus de 216 000€ sont inscrits au titre des dépenses de fonctionnement supplémentaires. Aucune recette n’est cependant inscrite en face de ces dépenses, il existe pourtant un dispositif de financement relatif à la protection de l’enfance, émanant des services de l’État qui n’a pas été mobilisé par le Département. Il s’agit d’une instruction dont le cadre préexiste depuis 2020, dans laquelle l’État propose de contractualiser avec les départements et l’ARS en matière de prévention et de protection de l’enfance. Plusieurs centaines de milliers d’euros ont ainsi été mobilisés par nos collègues des départements voisins, qui ont saisis l’opportunité de ce financement. Vous nous disiez en commission que cette convention représente pour l’Indre un montant de 90 000€ annuel. Cette attribution étant renouvelable sur plusieurs années. Mais depuis 2020, force est de constater que nous n’avons jamais vu passer une telle convention en commission pour validation. Pour notre opposition, ce renoncement au motif que la charge administrative est trop conséquente au regard du bénéfice réel à tirer de ce partenariat reste incompréhensible et inacceptable.
Si vous êtes comme vous le dites régulièrement le seul département encore en mesure d’investir dans la protection de l’enfance, vous êtes peut être aussi le seul à avoir le luxe de renoncer à un financement de l’État en la matière parce que vous ne souhaitez pas en assumer la charge administrative. Compte tenu de la situation de crise que traverse la protection de l’enfance à l’échelle nationale, il n’est à mon sens pas de « petite mise » dont on puisse se passer et le montant de 90 000€ annuel renouvelable n’a rien d’anecdotique (quand bien même cela nécessiterait de travailler en collaboration plus étroite avec les services de l’État et l’ARS). Force est de constater que sur ce point nos référentiels divergent."